Invitée : Karen Jouve
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Sabine Luxurytail
C'est l'été avec Luxurytail. Bienvenue dans le podcast l'été avec « Luxurytail, le pouvoir du Web3 ». Je suis Sabine et je suis ravie de partager avec toi ma nouvelle passion pour le Web3. Bienvenue dans l'épisode n°7 du podcast « L'été luxurytail, le pouvoir du web 3 ». Je suis ravie de recevoir Karen Jouve, CEO et co-founder de Doors3, de Dorsport et chroniqueuse au sein du Journal du Luxe. Bien bonjour Karen, bienvenue sur le podcast L’été Luxurytail. Un grand merci à toi de participer à notre émission.
Est-ce que tu peux te présenter ?
Karen Jouve
Salut Sabine, ravie aussi, merci pour ton invitation et pour cette superbe initiative. Pour me présenter rapidement, Karen Jouve, je suis CEO et co-fondatrice de Doors, qui est le premier cabinet de conseil indépendant dédié au Web3 et au Métaverse. On s'est créé il y a un peu plus d'un an et demi. On accompagne un peu plus de 20 clients qui sont plutôt des grands groupes et des marques, notamment une partie évidemment dans l'univers du luxe et du retail. Et j'ai 28 ans, je suis située à Marseille où il fait actuellement très beau et chaud. Et puis voilà, écoute, je pense qu'on aura l'occasion de discuter de tout le reste juste après.
Sabine Luxurytail
Alors pour nos auditeurs, nous sommes à Paris et il fait froid, il pleut. Aujourd'hui, on va parler de plein de sujets parce que ta société commence vraiment à être connue, à se développer, tu es vraiment présente de partout. Et moi, ma première question, en lien bien sûr avec la thématique du Web3, ça fait quoi finalement d'être l'une des rares femmes à être déjà CEO, tu es très jeune, et à être dans cet univers que moi je trouve plutôt assez masculin ?
Karen Jouve
Effectivement, malheureusement d'ailleurs, parce que la philosophie même du Web3 et de la blockchain c'est d'être plutôt ouvert, sans biais transparent donc on pourrait s'attendre à un écosystème assez ouvert. Et comme tu le dis, c'est plutôt masculin, c'est plutôt un écosystème de tech guy. Et moi, au milieu de ça je suis un peu un ovni. Ça marque ma différence et j'aime bien le revendiquer. Je ne viens pas du monde de la tech à la base, même si c'est ce qui m'a toujours passionnée. Et en plus, effectivement, je suis une femme, je ne suis pas à Paris. Je cumule tous les défauts. Mais qu'est-ce que ça fait ? Premièrement, je pense que c'est une fierté. En tout cas, moi je suis assez fière d'avoir réussi et de continuer à développer nos entreprises et à tirer aussi les femmes vers le haut sur ces sujets-là de tech parce que je suis convaincue que l’adoption elle viendra aussi de là, que tout le monde puisse se l'approprier, peu importe l'âge, l’origine, l'appartenance ou le sexe du coup. Ce n’est jamais quelque chose qui m'a fait peur. J'ai fait beaucoup de sport dans ma vie, j'ai même fait une formation militaire. Donc si tu veux évoluer dans univers avec des hommes ça ne m'a jamais trop impressionnée. Au contraire, je crois beaucoup à la complémentarité. D'ailleurs, j'ai deux associés qui sont des hommes mais ils sont devenus féministes depuis. Mais voilà, je pense que c'est bien, être une femme dans l'Web3 aujourd’hui, c'est important. Il y en a quand même, il y en a beaucoup, et d'ailleurs beaucoup en France qui sont à des très hauts niveaux et il faut le souligner. Mais effectivement, il faut se serrer les coudes et il faut réussir à en amener encore plus parce que c'est ça le Web3 aussi, ça doit être un univers ouvert, sans biais. Et en tout cas, il faut qu'on continue sur cette voie-là.
Sabine Luxurytail
C'est bien parti en tout cas avec nous également, merci. Alors l'une des premières questions c'est, comment est-ce que tu décrirais l'évolution récente du luxe avec tout ce qui est l'avènement Web3, de la blockchain, des cryptomonnaies, comment ces technologies, tu en parlais juste avant, peuvent-elles contribuer à transformer l'ADN des marques de luxe tout en préservant finalement cette essence de rêve ? On avait parlé de mythe versus réalité, qu'est-ce que tu peux nous en dire ?
Karen Jouve
Oui, alors c'est vrai que c'est un sujet qui est passionnant et qui ne date pas d'hier, parce que le fait que les maisons de luxe s'intéressent à l'usage de la technologie ne date pas du Web3, évidemment, elles s'y sont mises avant. En revanche, ce qu'on voit et je pense que tu es bien placée pour le savoir, c'est que finalement les maisons de luxe, elles n'ont pas forcément saisi tout le potentiel des précédentes vagues technologiques. Elles ont d'ailleurs parfois un peu raté le coche sur certaines vagues technologiques. Et je pense que la première chose c'est qu'il y a des attributs et des valeurs communes entre le Web3 et le Luxe, notamment des valeurs de rareté, d'authenticité, de transparence, de traçabilité qui collent bien avec l'ADN et les valeurs du Luxe, et avec ce que le Luxe souhaite renvoyer aujourd’hui, à la fois auprès de ses consommateurs mais aussi en interne auprès de ses collaborateurs.
Ensuite, je pense aussi que le luxe a très vite vu le potentiel du Web3 comme vague technologique globale et donc de tous ces cas d'usage sous-jacents et de sa technologie comme pouvant venir accélérer ou magnifier un certain nombre de cas d'usage qu'il cherche à adresser aujourd'hui. Pour en citer quelques-uns, on est aujourd'hui face à des nouvelles générations qui ne veulent plus consommer de la même manière, qui veulent co-créer, qui sont très sensibles aux enjeux environnementaux par exemple. Et le Web3 peut venir aider finalement les maisons de luxe à répondre à ces enjeux-là d'un point de vue de la customer experience, pour avoir une expérience plus fluide, plus transparente, remettre de la confiance, remettre aussi cette notion justement de rareté et de rêve au milieu. Et puis, le Web3 peut évidemment répondre aussi à des enjeux d'excellence opérationnelle qui sont clés aujourd'hui pour les maisons de luxe, notamment autour de la RSE, comment mieux tracer, mieux authentifier la provenance par exemple des matières premières, autour aussi de la data, il y a un vrai enjeu aujourd'hui de CRM et de data, mais aussi autour de la créativité, comment demain on va créer l'univers de luxe dont on a envie, qui nous plaît.
Évidemment, on ne se séparera pas des directeurs artistiques, au contraire, mais on viendra accélérer par un certain nombre d'outils, avec de l'IA aussi. Finalement, le Web3, ce n'est pas la réponse à tout. Ce sont avant tout des outils et des moyens. Effectivement, mythe ou réalité, il y a eu beaucoup de mythes, notamment sur la spéculation, sur toute la hype qu'on a vue. Ce n'est pas là-dessus que les maisons de luxe vont se centrer. D'ailleurs, on voit et on en parlera je pense après avec des cas d'usage comme Dior par exemple, qu'on sort de cette logique web 3 pour web 3 et on va plutôt sur des cas d'usage réalistes à forte valeur ajoutée qui permettent de construire les domaines d'expression du luxe de demain.
Sabine Luxurytail
Écoute, là pour l'instant tu as répondu à peu près à mes neuf questions, donc on va rentrer dans le détail. On est vraiment tout ce qui est authentification sur la blockchain, on avait les exemples de Loro Piana qu'on a déjà cité pour la provenance, on va vraiment citer d'autres exemples, mais justement certaines marques de luxe ont déjà adopté ces pratiques.
Mais quels sont les facteurs clés qui peuvent encourager une marque de luxe à intégrer le Web3 dans sa stratégie ? Et quels sont les bénéfices qu'elle peut en attendre ?
Parce qu'on voit aujourd’hui, comme tu viens de donner l'exemple de Dior avec sa sneaker qui a fait un drop la semaine dernière, les maisons du groupe LVMH je trouve qu'en ce moment on est en grande phase d'accélération, mais comment les maisons peut-être un peu plus petites ou des maisons indépendantes, comment les convaincre qu'il y a vraiment un enjeu majeur à intégrer ce Web3 avec les thématiques que tu as déjà évoquées ?
Karen Jouve
C'est une vaste question, on pourrait passer des heures à y répondre et c'est tout l'enjeu du métier qu'on fait toi et moi d'ailleurs. Je pense qu'il y a deux éléments clés. Le premier, c'est qu'encore une fois, nous, on ne voit pas le Web3 comme une finalité en tant que telle. Ce qui est sûr, c'est qu'on est convaincus que c'est une vague technologique et culturelle majeure et que globalement la question ce n'est pas de se demander si on doit y aller, c'est plutôt quand, comment et pourquoi.
Parce que globalement tout le monde finira par y aller, comme les vagues technologiques précédentes. Et l'autre conviction qu'on a aussi, c'est que même si les premières activations ont beaucoup été des activations d'images, marketing, voire de générations de revenus presque poussées à l'extrême, qui étaient presque surréalistes, il faut voir le Web3 comme une transformation profonde, de long terme et durable. Et en tout cas, les marques doivent s'inscrire là-dedans. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut abandonner des activations d'images, parce qu'on sait très bien que c'est aussi intrinsèque à leur mode de fonctionnement. Mais du coup les facteurs clés c'est de se poser la question, non pas de se dire pourquoi j'intégrerais le Web3 mais plutôt quels sont mes enjeux clés aujourd'hui, mes piliers stratégiques de marque et en quoi le Web3 et ses outils peuvent venir y répondre, voire les accélérer. Et par exemple, Il y a des enjeux stratégiques clés auxquels réponde le Web3 pour les maisons de luxe.
Il y a notamment, évidemment, construire l'expérience client de demain. Voilà, l'expérience client demain, on en est tous d'accord, elle sera immersive, elle sera augmentée, elle sera ultra personnalisée, elle sera transparente. Mais une fois qu'on s'est dit ça, il faut le mettre en œuvre. Et en fait, beaucoup de cas d'usage du Web3 peuvent permettre de faire cela. Le deuxième enjeu, c'est évidemment faire de l'acquisition, targueter, engager et fidéliser ces nouvelles générations qui sont compliquées à saisir. Et ça, c'est au cœur des stratégies de toutes les maisons de luxe aujourd'hui, comment je m'adresse à ces nouvelles générations. Le troisième enjeu, c'est comment je construis aussi de nouveaux business models et de nouvelles lignes de revenus demain. Parce que même si le Web3, ça ne doit pas être le seul enjeu, il ne faut pas se leurrer. Aujourd'hui, les maisons de luxe, elles ont aussi des enjeux business comme tout le monde. Donc, comment demain on change en fait ces business models et comment on s'inscrit un peu dans une nouvelle dynamique qui peut venir par exemple du token gate, du CRM 3.0, voire d’autres. Et ensuite, effectivement, il y a tout cet enjeu finalement quand même de brand awareness autour des piliers forts d'une marque qui peuvent être la RSE, par exemple, l'engagement employé. Comment je viens accélérer ça avec des nouveaux outils, des nouveaux moyens ? Parce qu'on n'en parle pas trop, il y a beaucoup d'enjeux internes aussi pour les maisons de luxe. Comment je vais attirer des nouveaux talents ? Comment je vais les fidéliser ? Tout ça, on peut le faire aussi grâce à des NFT, grâce à du metaverse. Même pour des plus petites marques, des plus petites entreprises, évidemment, elles ne le prendront pas de la même manière et elles n'investiront pas la même chose. Pour autant, il y a énormément d'accélérateurs, de quick win à construire autour des grands piliers stratégiques des marques.
Sabine Luxurytail
Quand tu parles de l'engagement employeur, je trouve que vraiment c'est intéressant parce qu'on peut vraiment faire un onboarding de collaborateurs d'une nouvelle manière, on peut les emmener sans les emmener dans leur manufacture grâce à la réalité augmentée, on peut au niveau du marketing ou de la communication comment des programmes de fidélisation 3.0 vont faire qu'aujourd'hui on va engager une nouvelle cible de clientèle d'une autre manière grâce justement au CRM 3.0. Mais pour cela, moi je pense que les maisons, les marques d'une manière générale ont besoin d'être acculturées en interne pour comprendre ces enjeux parce que pour moi, tu le sais également, les étudiants, il y a de plus en plus, quand un sujet est à la mode, il va y avoir de plus en plus de programmes qui vont s'ouvrir sur la blockchain, sur le CRM 3.0, sur les NFT et que ces jeunes seront prêts à entrer dans les entreprises mais que les entreprises ne seront pas prêtes à les accueillir parce qu'elles ne sauront pas de quoi on parle.
Karen Jouve
Exactement. Alors ça, je ne l'ai pas dit quand je me suis présentée, mais moi j'ai démarré ma carrière dans le conseil en transformation digitale. Et donc, mon métier c'est vraiment ça depuis toujours, c'est d'accompagner des transformations complexes. Et même si ce n'était pas toujours des sujets aussi innovants et disruptifs que le Web3, j'ai envie de dire, ça c'est la règle absolue. De toute façon, dès qu'il y a une transformation, il y a besoin, un, de conduite du changement et deux, d'acculturer et d'onboarder. Parce qu'effectivement jusqu'à maintenant, et nous on le voit, le sujet a été pris soit par des directions spécifiques, par exemple de l'innovation, du digital ou marketing, soit directement par des directions générales parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de dirigeants, et c'est top, qui ont une vision et qui ont donc l'ambition. Mais, si on veut qu'il y ait une transformation profonde qui se fasse et qu'on réponde à des enjeux concrets, il faut que toutes les directions métiers puissent s'en saisir. Et comme tu le dis, pour deux raisons, déjà un, pour porter des sujets aussi bottom-up et pas uniquement top-down et donc faire remonter les sujets terrain, les sujets métiers, et ça, c'est vraiment le complexe depuis des dizaines d'années de tous les consultants qui essayent d'amener les clients à faire ça. Et deuxièmement, effectivement, pour préparer le terrain des prochaines générations qui vont arriver. Et nous, c'est quelque chose qu'on accompagne beaucoup aujourd'hui, non seulement l'acculturation et l'onboarding des directions générales et des directions métiers pour se saisir de ces sujets et tout simplement mieux les comprendre, et comprendre que ce n'est pas juste quelque chose qu'on vient leur rajouter mais que c'est des nouveaux outils à leur destination pour répondre à des enjeux, et aussi pour commencer à structurer des structures en interne, des business units dédiés, comme c'est le cas d'ailleurs chez beaucoup de maisons de luxe.
Parce que c'est aussi une réalité, demain, si on veut que ces projets-là soient pris en transverse et qu'ils ne soient pas juste comme ça dans un nuage qui vole autour, ils doivent aussi avoir une gouvernance, une structure, une comitologie et des gens qui l'incarnent en interne. Et nous aujourd'hui, on accompagne beaucoup de clients là-dessus parce que c'est indispensable et on le voit dans les réussites qu'il y a aujourd'hui. Bien souvent, c'est incarné, bien souvent, il y a une structure derrière. Il y a un accompagnement, mais il y a aussi une structure interne, et ça pour les jeunes justement, ceux qui veulent prendre des postes comme ça, c'est hyper excitant en fait parce qu'ils sentent aussi que l'entreprise est prête à s'investir sur ces sujets-là, quelque part être un peu pionnier, parce que oui, on n'a pas la science infuse, on ne sait pas de quoi sera fait dans dix ans, mais en attendant c'est les marques qui se lancent aujourd'hui qui seront les leaders demain.
Sabine Luxurytail
Exactement, au moment où on n'est clairement pas sur un sujet one shot, ce n'est pas la mode que de faire un drop de NFT, que de parler du web 3, c'est ce qu'on dit depuis le début, le web 1, le web 2, le web 3 c'est une évolution, je lisais encore un article sur le web 4. On va essayer de faire en sorte que les gens comprennent le Web3, on va y aller gentiment, mais en fait ça va être une nécessité, c'est nouveau mais je pense qu'on n'est pas sur quelque chose d'éphémère au contraire et justement ma question va porter sur cette nouvelle génération qui sont comme tu le sais très engagés dans le gaming et comment les marques de luxe peuvent-elles utiliser cette passion pour le gaming pour créer des expériences uniques et mémorables pour la cible Gen Z ?
Karen Jouve
Déjà, je pense qu'il y a quelques chiffres clés qui sont pas mal à avoir en tête. Le premier et je tiens ça de Sébastien Borgé, que je salue d'ailleurs de The Sandbox, qui présentait ça et je trouve ça pertinent de revenir à ça.
Aujourd’hui, 50% de la population mondiale est digital native.
Et ça, c'est clé parce que déjà, ce n'est jamais arrivé jusqu'à maintenant. Ça ne va faire que croître. Et ce que ça signifie c'est que globalement, on ne peut plus considérer le contenu, l'expérience comme on l'a considéré avant. Et en fait, moi, c'est ce que je dis souvent à mes clients. On ne peut même pas se poser la question de se dire, est-ce qu'il faudrait ? Non, en fait, il faut y aller. Globalement, ces générations-là et j'en fais partie, consomment via le digital et tout l’enjeu ça va être de créer le lien entre le digital et le physique. Ensuite, dans d'autres chiffres clés il y a une étude, tu l'as vue récente, du BCG qui est sortie et qui montre que globalement le pourcentage de la Gen Z et des millennials qui consomment dans le luxe est énorme, en fait c'est plusieurs millions de dollars et elle va doubler pour arriver en 2026 à 75% des consommateurs de luxe qui seront de cette génération-là. Donc là aussi on n'est pas face à un micro-phénomène et on comprend bien pourquoi les marques ont besoin de se focus sur cela. Quand tu vois ensuite que les gens de ces digital natives passent en moyenne 12 heures par semaine sur des plateformes de jeux vidéo, là effectivement tu l'as dit, se poser la question ce n'est même pas d'actualité en fait. Donc après la question, c’est comment en tant que marque de luxe on va là-dedans ? Et là il y a un vrai dilemme parce que d'un côté, elles sont obligées d'y aller, d'emprunter les codes du gaming et on ne parle même plus là de gamification, on parle carrément de gaming, de jeux vidéo et on voit toutes les expériences qu'il y a sur Roblox, sur Fortnite, etc. Et de l'autre, cette exigence quand même de minimalisme, d'esthétisme, qui n'a rien à voir avec ce gaming et donc on est face à un dilemme.
Mais quand on voit Louis Vuitton qui signe un partenariat avec Epic Games on voit quand même bien qu'on est dans la réalité. Donc, qu'est-ce qu'elles vont chercher ? Finalement, elles vont chercher déjà à adopter les codes de cette nouvelle génération. Ce qu'on se dit, c'est au lieu d'essayer de les attirer, pourquoi on n'irait pas directement sur la plateforme sur laquelle ils sont au quotidien ? Pourquoi il y a 10 ans et encore aujourd'hui, Instagram, ça a fonctionné et même TikTok, parce qu'en fait ils sont allés chercher les consommateurs là où ils étaient globalement. Là, c'est le même principe. Aujourd'hui, les consommateurs sont sur des plateformes de gaming. Ils consomment d'ailleurs des wearables. On est en train de complètement bouleverser la manière dont on fait du marketing. On passe de direct to consumer à du direct to avatar. Quand on prend l'exemple de Gucci dans Roblox, on peut bien imaginer que tous les gamins, parce qu'il faut le dire c’est des gamins entre 8 ans et 14 ans qui demandent à leurs parents de leur acheter des skins et des wearables Gucci, à 18 ans, ils demanderont sûrement d'acheter un vrai habit Gucci.
Donc, en fait, c'est un pari sur l'avenir pour les marques. Et on passe du coup de direct-to-Avatar à aussi demain du direct-to-wallet. Et donc, on redécouvre la manière dont on va aborder ces stratégies marketing. Et après, voilà encore une fois tout l’enjeu c'est de faire le lien et de cette stratégie un peu gaming, comment derrière on en tire des enjeux clés autour du CRM par exemple, autour de l'engagement client, autour de la fidélisation et aussi autour de thématiques comme la sustainability. Parce que ces nouvelles générations-là, et ça, c'est assez fort, elles sont hyper tournées, et tant mieux, sur ces sujets green. C'est inconcevable pour elles d'aller consommer en étant à l'inverse, en fait, de leur éthique et de leur croyance. Et donc, il faut aussi répondre à ces enjeux. Et là, il y a beaucoup de cas d'usage qui se développent, par exemple, sur la seconde main autour de ça.
Sabine Luxurytail
Tout à fait. Au niveau des avatars, je n'ai pas les chiffres en tête mais le temps qu'une personne va mettre pour créer son avatar c'est juste incroyable. La tension qu'elle va apporter à la création de son avatar et ensuite le budget qu'elle va avoir pour pouvoir l'habiller. J'avais lu une étude, Forever 21 avait créé un bonnet rose pour ses avatars et ça leur avait coûté 500 dollars. Et il s'est avéré qu'ils en ont tellement vendu qu'ils ont généré un chiffre d'affaires incroyable. Et du coup, du digital, ils en ont fait un produit IRL, In Real Life, et le succès du bonnet de l'avatar et du bonnet que les jeunes filles pouvaient porter a été incroyable. Et en fait, la leçon marketing c'est que ça ne coûte rien de créer un bonnet pour un avatar et le retour sur investissement est juste énorme. Et par la suite, je crois que c'était je ne sais pas moi 10 dollars sur l’avatar, ils l'ont vendu à 20 dollars, je ne suis pas tout à fait sur des chiffres, en boutique, mais ça a été incroyable. Ce n'est plus mon avatar s'habille comme moi, c'est je vais m'habiller comme mon avatar. Et je trouve que c'est assez incroyable en fait.
Karen Jouve
Oui, tout à fait. Et ça, les marques et pas que dans le luxe elles ont mis un peu de temps quand même à le comprendre en pensant que c'était un phénomène de mode. Et en fait, c'est loin d'être un phénomène de mode. Et d'ailleurs, quand tu parles à des gamers, en fait, ils te le disent eux, ça fait quand même des années qu'ils sont là-dedans. Et c'est un marché aujourd'hui à plusieurs milliards, donc c'est une réalité.
Sabine Luxurytail
Quand on voit Squeezie, les taux d'audience qu'il génère sur son e-sport, non ce n'est pas quelque chose à prendre à la rigolade, ça c'est clair. Tout à l'heure, tu parlais de Gucci sur Roblox et on a également des collabs Gucci X Vans. C'est incroyable. Donc, on est sur des maisons de luxe qui commencent à entrer dans ces univers de gaming, on est sur des maisons de luxe qui vont défiler sur des centres à Londres avec la Metaverse Fashion Week, et on est sur des maisons de luxe qui collaborent avec des équipementiers sportifs ou des marques sportwear comme Vans, avec un vrai succès d'audience. C'est un public qui ne s'intéressait pas forcément à l'univers du luxe, ce n'était pas la cible des maisons de luxe mais qui le devient du fait de s'adresser à eux via le Web3 et tous ces enjeux.
Karen Jouve
Exactement.
Sabine Luxurytail
Pour parler un petit peu, on avait évoqué ça ensemble pour préparer le podcast, on parlait de vocabulaire. En fait, il y a certaines maisons de luxe qui sont plutôt réticentes à utiliser des termes techniques. Il y a le mot NFT, parfois c'est un gros mot, on va utiliser collectibles, bon pour moi c'est pareil. Mais finalement, on comprend, si on ne sait pas ce que c'est, on ne saura pas plus ce que c'est qu'un collectible. Mais comment tu trouves, comment tu vois l'approche des marques de luxe pour familiariser leur clientèle en fait aux nouvelles technologies du Web3, à ce vocabulaire ? Tout en utilisant un langage simple et accessible.
Karen Jouve
En fait, ça c'est un sujet que nous on a très vite vu. On a démarré en 2016 dans la blockchain, on ne parlait même pas de Web3 à ce moment-là. C'est ça qui est un peu à la fois fascinant et complexe. C'est qu’aussi le Web3 c'est vite devenu un mot un peu buzzword dans lequel les gens mettent un peu tout et rien. Donc finalement, ça a été galvaudé. Mais quand on était en 2016-2017, on était impressionnés de voir que la vision était très techno-centrée. Donc, globalement personne ne comprenait rien, encore moins qu’aujourd'hui puisque c'était uniquement à destination des tech guys. Et nous, ce qu'on disait toujours c'est de toute façon vivement qu'on sorte des use case game changers qui permettront justement d'arrêter de parler de la techno et de plutôt parler des cas d'usages. Ça a bien fonctionné puisque derrière se sont popularisés tous les use case, crypto, NFT, Metaverse, Web3, etc. Et là, en fait on est retombé encore dans une espèce de piège où on remet un mot savant que les gens galvaudent plus ou moins. Un coup c'est positif, un coup, c'est négatif. Les médias s'en emparent en disant ça y est, c'est la folie puis après c'est mort.
La réalité là-dedans, c'est que nous on croit beaucoup au fait qu’on aura réussi l'adoption générale le jour où on n'en parlera plus globalement. Aujourd'hui, je ne pense pas que les gens parlent de TPS, HTML, ils ne parlent pas de tout ce qui se passe derrière les réseaux sociaux, ils parlent du cas d'usage en tant que tel. Donc là, on est à peu près dans cette période de transition. Forcément, il y a encore besoin d'en parler puis il y a un côté aussi image de dire telle marque va dans le Web3. Mais si on prend le cas de Dior et ça a été le cas de d'autres marques qui l'ont fait depuis, on utilise de moins en moins ces mots-là. En fait, on utilise beaucoup plus l'usage et l'utilité que ça va apporter à l’utilisateur parce que finalement, pour te donner un exemple que nous on accompagne, dans un secteur qui n'a rien à voir avec le luxe, dans le rugby. On a développé un certain nombre de tickets collectors mais en fait on n'a jamais parlé de NFT, on parlait de tickets collectors parce qu'on s'adresse à une audience, des gens qui vont au stade de rugby, qui ne sont pas du tout en tout cas pour la majorité, acculturés à ces sujets-là et si on leur avait dit une seule fois que c'est un NFT, personne ne l'aurait pris.
Alors qu'en fait, utiliser leur langage habituel, leur montrer les utilités que ça offre et dire en fait oui, by the way, quand vous vous connecterez vous capterez qu'il y a de l'innovation derrière mais à la limite on s'en fout, aujourd’hui la majorité des gens c'est comme le QR code ils s'y sont faits, ils scannent, ils voient ce que ça leur fait apparaître et c'est tout, ils ne se posent pas la question de l'outil tech qu'on utilise derrière. Donc, je pense qu'on est vraiment sur cette tendance et qui doit prendre, de trouver le juste milieu entre montrer l'innovation qu'on fait et s'adresser en direct à l'utilisateur avec des mots qu'il connaît.
Effectivement, tu disais collectibles, je ne sais pas vraiment si c'est plus simple que NFT, mais des fois, pourquoi ne pas parler tout simplement ? Typiquement, l'exemple de Dior, c'est une stickers jusque-là tout va bien, il suffit de scanner on se rend compte qu'on tombe sur quelque chose.
Un exemple qui est assez intéressant, c'est l'exemple de la Chine. En Chine, ils sont très pragmatiques là-dessus et aujourd'hui, ils ne parlent absolument pas, par exemple, de métaverse mais ils le vivent. C'est-à-dire que directement depuis WeChat un certain nombre de maisons de luxe, par exemple, permettent d'aller dans univers immersif. À aucun moment on leur dit « attention, vous entrez dans le métaverse ». Non, en fait, ils cliquent sur un lien, comme toi tu cliquerais sur un coupon de réduction, et ils arrivent dans un univers immersif. Et en fait, ça c'est un peu notre spécialité quand même en Occident, c'est de vouloir beaucoup intellectualiser les choses là où finalement ce que cherchent les utilisateurs c'est juste de l'utilité, de l'accessibilité et une expérience qui soit la plus seamless possible. Donc voilà, je pense qu'on va s'orienter là-dessus, en tout cas nous, on amène nos clients à aller là-dessus aussi parce qu'il y a une réalité.
Aujourd'hui, il y a 11 % des gens en France qui détiennent des cryptoactifs, donc c'est beaucoup et pas beaucoup. Finalement, si on veut convaincre les 99% autres il faut parler le même langage. Il ne faut pas aller leur imposer un langage ultra-technique qu'ils ne vont pas comprendre.
Sabine Luxurytail
Dans ce que tu disais Karen, on a eu pour l'épisode 6 Benjamin Mauger, on a parlé des fan-tokens et en l'occurrence du site socios.com. Nous on est allés sur ce site internet qui est pour des fan-tokens où tu choisis ton équipe de sport préféré mais je trouve que le langage est tellement clair, ça te donne accès à un droit de vote, à la musique du DJ, le fanion que les gens vont avoir. Quand tu disais voilà ce que ça va vous rapporter, vous aurez une séance de dédicaces, vous pourrez parler, échanger avec votre joueur de foot préféré, ça, ça leur parle et pourtant, ils ont acheté un token via un wallet, un portefeuille virtuel. Et c'est exactement ça quand tu dis qu'en Europe, en France en particulier, on a besoin de faire du vocabulaire à tout va. Quand nous, on voit que des maisons comme La Neige récemment, Charlotte Tilbury ou bien Ralph Lauren sont dans le web 3, dans le Métaverse.
Il suffit qu'on y aille, on est sur un site internet où lacoste, on rentre dedans et puis on a des petits pop-up qui arrivent avec des vidéos pour savoir la provenance du produit, la composition, un tuto pour savoir comment se maquiller, on est dedans, on ne se dit pas je suis dans le Web 3, dans le Métaverse 2, je suis vraiment dans univers immersif. Et en effet, on a besoin de se justifier alors que finalement, en démontrant justement quand vous rentrez dans ce site internet vous aurez des tutos, vous allez avoir la provenance, vous verrez tout ce côté RSE que tu citais, en effet, peut-être que l'adoption sera plus simple.
Karen Jouve
Oui c'est ça et puis encore une fois il faut chercher l'usage et l'utilité parce que c'est la même chose si on considère pour le web 3, la majorité du temps on va adresser un sujet qui n'est pas un sujet en fait et donc on ne va pas répondre à une attente utilisateur ou une attente collaborateur. Donc aujourd'hui, c'est vraiment ça qu'il faut prendre en compte. C'est plutôt, encore une fois, de regarder les enjeux et d'y répondre. Et de toute façon, l'utilisateur, on le voit avec les vagues technologiques qu'il y a eu. Enfin, globalement, l'être humain est quand même assez bien fait, il s'adapte très vite aux changements. Quand on voit comment tout le monde a fini par faire des visios, mettre des montres connectées, avoir un wallet, parce que typiquement, Apple a généralisé cette idée de wallet qui est en fait juste un portefeuille numérique qui n'a rien à voir avec la crypto, mais en fait tous ces mots-là sont entrés dans les mœurs parce qu'entre guillemets ils sont arrivés, on l'a prouvé par l'usage et on a arrêté de se poser la question de comment on l'avait fait.
Et ça, c'est vraiment crucial. Et en plus, on est dans un moment où il y a un rejet quand même assez massif de beaucoup de gens autour du concept même de Web3 et de NFT parce qu'il a été mal compris et que donc les gens ont pensé que c'était encore un coup marketing de plus. Et donc, il faut réussir à passer cette step, à construire des cas d'usage à forte valeur ajoutée où les gens, en fait, de manière complètement seamless et invisible, le vivent sans même en parler, en gros, globalement et ça, ça va passer par plein de choses. Déjà, évidemment, le fait que des grandes marques se mettent là-dessus, moi, je crois beaucoup et nous, si on a choisi d'accompagner des groupes et des marques, c'est parce qu'à un moment donné, on est tous des consommateurs et donc on consomme ces marques-là. Et si, ces marques-là nous amènent sur ces sujets-là on sera beaucoup plus familiers que si on s'y met par nous-mêmes. Et de toute façon, toutes les vagues technologiques se sont faites comme ça.
Deuxièmement, ça va venir par les devices. C'est sûr que si demain c'est ultra fluide, le wallet c'est simple, aller sur un métaverse c'est facile ça ne met pas 10 minutes, on ne paye pas un casque 4000 euros, évidemment que tout le monde ira. Tout ça, ça va venir progressivement et là aussi, c'est là où c'est important d'avoir une certaine humilité et une agilité, c'est qu'on n'est qu'au début. Il y en a beaucoup qui ont tendance à oublier que les vagues technologiques ça met des années et même si aujourd'hui ça s'accélère, il ne faut quand même pas penser qu'en un an, tout va se faire. Il y a encore beaucoup de boulot d'un point de vue infrastructure et tech. Il faut avoir cette humilité de se dire qu'aujourd'hui, on est encore un peu dans du test and learn.On ne sait pas complètement de quoi sera fait demain, mais on est quand même capable de faire des suppositions et d'être un peu pionnier et de tester et d'être agile parce que oui, des fois en six mois, en neuf mois, on découvre des nouveaux cas d'usage, on découvre des nouvelles fonctionnalités, ça ouvre la voie à de nouvelles choses. Et demain, il va y avoir des enjeux énormes, par exemple d'interopérabilité. Mais ça, moi, des fois, on a des clients un peu pressés qui nous disent, non, mais là, ce n'est pas interopérable. Et j'ai envie de leur dire, mais attendez, le truc s'est fait il y a six mois en fait. Imaginez-vous qu’Internet ça existe depuis les années 90 et qu'aujourd'hui encore il y a même des entreprises qui n'ont pas encore tout leur pack, leur suite office, qui n'ont pas encore de CRM. Donc, de là à parler de Métaverse et de Web3, c'est sûr qu'on en est encore loin. Donc, il y a aussi cette prise de recul qui est nécessaire.
Sabine Luxurytail
Tout à fait et je partage tout à fait ton avis et pour justement l'avenir où tu disais ce qui s'est passé il y a six mois ça peut être obsolète aujourd'hui. Peut-être pour conclure, on voit aujourd'hui l'émergence de l'intelligence artificielle qui offre de nouvelles possibilités en matière de personnalisation, d'interaction, de sur-mesure. Je sais que tu as participé récemment à Livre Blanc avec le Journal Du Luxe.
Est-ce que tu as des exemples peut-être concrets sur comment ces nouvelles technologies d'intelligence artificielle générative pourraient être notre allié, et je précise bien le mot allié, et ne pas en avoir peur finalement ?
Karen Jouve
Oui, complètement. Alors nous, on est convaincus, là encore, pour nous, la définition de Web3, ça ne doit pas être un fourre-tout, mais ça reste une vague technologique globale dans laquelle on a aussi l'arrivée à maturité de l'IA et d'autres technologies, comme les IoT, par exemple, ou les réalités mixtes. Évidemment, l'IA générative, je pense que c'est un des segments les plus prometteurs, en tout cas les plus visibles de l'IA vis-à-vis du grand public, mais aussi des entreprises. C'est clair qu'aujourd'hui, il y a des cas d'usage très concrets, par exemple dans les métaverses pour venir faire de l'ultra-personnalisation, du chat conversationnel. Demain, si on s'imagine dans une expérience d'immersive commerce, comme a pu le faire Clinique, par exemple, dans l'univers de la beauté, ou même Nars, également en Chine, on s'imagine bien qu'au-delà de tout ce que le Web3 et le Métaverse pourront apporter, le fait d'avoir un agent conversationnel qui nous permet d'avoir une ultra-personnalisation comme on ne l'a même pas dans la vie réelle, ça, ça apporte une vraie valeur ajoutée. L'intelligence artificielle, ça sert aussi dans tout le domaine de la créativité.
Par exemple, pour les NFT, aujourd'hui beaucoup de collections sont générées de manière automatique, c'est-à-dire qu'il y a un artiste derrière qui se fait aider de l'intelligence artificielle. On a aussi beaucoup d'IA dans le domaine de la finance décentralisée, de la blockchain et des cryptos. Donc finalement, l'IA peut être à la fois un allié de la technologie et évidemment un allié de l'être humain. Et en tout cas, on doit savoir l'adopter, l'utiliser à bon escient mais c'est clair que ça ouvre la voie à de nombreux cas d'usage. Et je pense vraiment que le meilleur cas d'usage, c'est l'ultra-personnalisation. C'est cette recherche vraiment d'une expérience sans couture, sur-mesure, ultra personnalisé, dédié à soi, avec une self-expression, grâce à l'avatarisation, comme on le disait tout à l'heure, à cette capacité d'aller automatiser de la data, de pouvoir se rendre d'un canal à l'autre de manière complètement seamless, du physique au virtuel, de l'immersif au statique et en rajoutant cette blockchain qui, elle, permet en tout cas d'anonymiser et de sécuriser l'ensemble de ces données, parce que l'IA a aussi des biais évidemment qu'il va falloir éviter.
Sabine Luxurytail
Merci beaucoup Karen pour cette discussion très très riche je pense qu'on aurait pu rester trois heures à discuter.
Karen Jouve
Ouais merci Sabine effectivement je pense que là heureusement qu'on n'était pas dans le sud sur un transat parce qu'on en aurait parlé toute l’après-midi.
Sabine Luxurytail
Attention ne me chauffe pas ! Parce que je vais prendre mon billet d'avion et venir te voir. En tout cas, un grand merci d'avoir participé au podcast « L'été luxurytail, le pouvoir du Web 3 ». Est-ce que tu as un mot de la fin à nous dire ? Une actualité peut-être à nous transmettre ?
Karen Jouve
En tout cas, merci encore pour ton invitation. Ravi de paraître parmi le panel de super speakers que tu as conviés. Non, je pense que le mot de la fin, c'est n'ayez pas peur. Allez-y, faites-vous bien accompagnés et suivez de près on a pas mal d'annonces à faire dans les semaines à venir sur des très belles marques qui se lancent à leur tour sur des sujets de long terme notamment autour de l'engagement, mais aussi de la gamification. Donc, stay tuned. Et pour ceux qui sont là cet été, rendez-vous à NFT Biarritz, qu'on a le plaisir de sponsoriser cette année encore.
Sabine Luxurytail
Merci beaucoup, Karen. Passe un bel été.
Karen Jouve
Merci, Sabine. Toi aussi.
Sabine Luxurytail
Merci. Rendez-vous très vite pour un prochain épisode « l'été luxurytail, le pouvoir du web 3 ». Si tu aimes ce podcast, abonne-toi, commente, like, partage et laisse un avis 5 étoiles.
Podcast enregistré en zoom le Jeudi 27 juillet 2023
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